vendredi 30 mai 2008

Le 24 mai 2008, deux jours après le passage en force UMP des OGM par la
voie législative, Anaram Au Patac participe à un rassemblement pour un
printemps sans OGM devant l'usine Monsanto à Peyrehorade, dans les Landes.
Suite aux diverses prises de paroles rappelant les conditions de
l'adoption de la loi et les enjeux liés aux OGM, Anaram Au Patac a pris
à son tour la parole.
Quelques minutes avant, un paysan a souligné l'objectif des semenciers
de monter les paysans les uns contre les autres. Bios contre
conventionnels, contre les semeurs d'OGM. Il a rappelé que la majorité
des paysans, y compris chez les semeurs d'OGM, étaient victimes d'un
système. Et que pour sortir de ce système, ils avaient besoin de
cohésion, de solidarité, de se regrouper pour lutter et non de se
déchirer entre eux au plus grand profit des gros groupes agroalimentaires.
Se regrouper sans pour autant gommer les responsabilités des uns et des
autres.
Anaram Au Patac, par la voix de son porte parole pour cette action, a
rappelé que cette logique de division est actuellement présente dans
toute la société. Capitalistes et tenants du pouvoir, UMP en ce moment,
font leur maximum pour monter le smicard contre le RMIste, le RMIste
contre le fils d'immigré, le fils d'immigré contre l'ouvrier, l'ouvrier
contre le fonctionnaire.
Alors que tous, nous subissons les attaques d'un même système.
Tous nous nous retrouvons à subir la loi du profit à outrance, Monsanto
en étant un exemple dans un secteur.
La privatisation du vivant portée par Monsanto se retrouve dans les
logiques de privatisations de l'eau, des services publics, de
l'éducation, de généralisation de la précarité... L'angle d'attaque est
simple : le profit quelque en soit les conséquences.
AAP a également souligné la globalité de son combat, intégrant la lutte
contre les OGM dans une défense de la terre dans une lutte globale
anticapitaliste. Mais pas uniquement. Une lutte qui fait face à une
privation de prise de décision réellement démocratique, loin des peuples.
AAP a affirmé une fois de plus que la défense de la diversité passe
nécessairement par la défense de la diversité des peuples, des cultures,
des langues.
Nous avons rappelé que nous ne sommes pas que consommateur, ou que
paysan, artisan, étudiant ou précaire. Nous sommes également porteurs
d'une culture, d'une langue. Notre résistance doit être globale, prendre
en compte cette diversité qui nous compose tant collectivement
qu'individuellement.
Et à partir de là, nous pourrons bâtir de réelles alternatives.
La journée du 24 mai, aussi modeste soit elle, a était une pierre de
plus dans cette construction.


/En savoir plus sur Monsanto : http://www.combat-monsanto.org/Photos : http://www.patrick-verdier.com/photos.html/

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